Nom d’une glütte
Glütte. Mais ça veut dire quoi ça, glütte ? Avouez que le terme n’est pas courant. Pour y voir un peu plus clair, on a cherché dans notre Petit Larousse. Qui propose glume (en botanique, chacune des deux bractées verdâtres situées à la base de chaque épillet des graminées, NDLR), glumelle, gluon, glutamate, glutamique, gluten, glutineux, glycémie. Mais pas glütte. Fichtre.
L’enquête (oui, ici, on ose et assume des termes qui en imposent) a continué avec notre moteur de recherche préféré. Ainsi, vous serez heureux d’apprendre que certains Suisses utilisent le terme glutte pour évoquer une radio amateur. Elle-même manipulée par un gluttier. Mais glutte n’est pas glütte.
On a regardé, aussi, du côté de l’allemand, puisque glütte sonne assez germanique. On a trouvé glück (la chance) et glut (la braise). Mais toujours pas de glütte. Finalement, on a posé la question à la Brasserie stéphanoise, puisque c’est elle qui la produit, cette fameuse glütte. Leur réponse : glütte signifie en argot… bière. Et comme on était heureux d’avoir appris quelque chose, on a décapsulé une glütte ambrée.
La fiche technique :
- Nom : La Glütte ambrée.
- Brasserie : Brasserie stéphanoise.
- Type : ale ambrée.
- Teneur en alcool : 5 %.
- Pays : France (à Saint-Étienne, dans la Loire).
À l’œil
bière d’une belle couleur ambrée avec quelques reflets rouges. Mousse blanche et crème, fine et de tenue longue.
Au nez
arômes plutôt caramélisés avec une touche d’épices et une pointe de fumé. Et peut-être un peu de miel, aussi.
En bouche
les saveurs manquent en revanche d’un peu de force à notre goût. L’attaque est douce, on passe d’abord par le caramel avant l’arrivée des malts et de l’amertume. On ajoute à tout ça un très léger fumé. Longueur en bouche correcte.
Conclusion : 12,5/20
Sympathique. Mais tant qu’à déguster une bière de la Brasserie stéphanoise, on préfère nettement la Manu.